Le secteur de la restauration fait partie de l’un des domaines les plus touchés par la crise de la Covid-19 en France. Effectivement, à cause des mesures sanitaires, les 175 000 établissements de France ont été obligés de fermer leurs portes, durant de longs mois. Si certaines aides ont été enclenchées, elles n’ont pas suffi dans bien des cas et nombreuses sont les professionnels dans ce secteur d’activité qui se sont vues dans l’obligation de fermer. Du côté des employés on s’est même lancé en cherchant à se reconvertir pour s’en sortir. Pour certains, les confinements répétés ont agi comme un déclic pour se former ou chercher à s’épanouir dans d’autres professions.
Jusque là, le secteur des métiers de bouche du côté des salariés souffrait rarement de précarité et pour les plus courageux et mobiles on trouvait presque toujours du travail. Avec la crise du Covid, à la dureté des horaires et du travail, est venue s’ajouter une incertitude totale sur l’avenir et ce, pendant de longs mois. Dans ce contexte, on peut bien comprendre que certains se soient décidés à chercher d’autres débouchés.
Des mesures drastiques et conclusions dramatiques
Bien que les restaurateurs soient des entrepreneurs généralement rodés pour s’adapter aux petits aléas du métier, la Covid-19 a donc été un véritable coup dur pour la profession. Malgré les aides de l’État de 10 000 € en moyenne sous conditions, la perfusion ne suffit pas pour maintenir leur commerce à flot. Plusieurs restaurants ont déjà mis la clé sous la porte et d’autres craignent de se voir contraint à le faire en fonction de la rapidité de la reprise.
Au bilan, certains salariés se sont tournés vers une reconversion à durée déterminée et d’autres se sont trouvé une nouvelle passion. D’après l’Union des métiers de l’industrie hôtelière, plus de 140 000 salariés se sont reconvertis depuis le début de la crise en 2020. Des statistiques qui comptent 110 000 professionnels en 2020 contre 31 000 l’année d’après. La majorité de ces professionnels reconvertis se sont lancés dans un autre métier et ont entamé de nouvelles formations. D’autres se sont contentés de trouver un CDD pour survivre jusqu’à la réouverture des restaurants. Rien ne peut préjuger de leur retour de tout ceux là vers la profession et on ne peut qu’espérer que le secteur ne se trouvera pas doublement pénalisé sur le court à moyen-terme.
Des salariés reconvertis dans d’autres secteurs
Au regard des chiffres, la plupart des salariés concerné par ce virage semble avoir privilégié des circuits courts de formation. Le secteurs et métiers privilégiés sont variés : d’immobilier à technicien d’usine, les centres formation ont accueilli beaucoup de reconvertis issus de la restauration. Certains sont même allés dans des métiers assez inhabituels avec des secteurs comme les pompes funèbres.
Aujourd’hui les indicateurs semblent montrer que ces reconversions ne seront pas sans conséquence à la réouverture des établissements. La plupart des patrons craignent même le décrochage étant donné que le manque de bras va vraiment se ressentir à la reprise. Constituer de nouvelles équipes pourrait bien ne pas s’avérer une tâche facile compte tenu du choc dans les esprits qu’a représenté la fermeture des établissements durant des mois interminables. Si certains employés n’envisagent plus de revenir dans la restauration et l’hôtellerie, on espère en tout cas que la passion pourra en ramener certains ou que de nouveaux bras se porteront volontaires. Ces métiers sont durs certes, mais jusque là ils n’ont jamais été ingrats envers ceux qui les embrassaient.